Apple et Microsoft ont récemment annoncé leur retrait du conseil d’administration d’OpenAI. Cette décision, bien que surprenante, est loin d’être anodine. Elle trouve ses racines dans des enjeux légaux et stratégiques qui méritent une attention particulière.
Une présence stratégique rapidement acquise
Apple et Microsoft avaient obtenu un siège d’observateur au sein du conseil d’administration d’OpenAI grâce à leurs partenariats respectifs avec cette dernière. Ces deux géants de la technologie avaient intégré l’intelligence artificielle générative dans leurs modèles, avec des applications telles que l’arrivée de ChatGPT dans iOS 18 pour Apple. Cette position privilégiée leur permettait de suivre de près les avancées d’OpenAI.
Le spectre des enquêtes antitrust
La présence d’Apple et Microsoft au sein du conseil d’administration d’OpenAI n’a pas tardé à susciter des préoccupations. Les autorités de régulation craignaient que cette situation ne crée un déséquilibre concurrentiel, les deux géants pouvant bénéficier d’un avantage indu sur le marché de l’intelligence artificielle. Une telle situation aurait pu ouvrir la voie à des enquêtes antitrust, potentiellement coûteuses et nuisibles pour l’image de ces entreprises.
Une décision proactive pour éviter les sanctions
Pour éviter une nouvelle amende de plusieurs milliards de dollars, Apple et Microsoft ont donc choisi de quitter volontairement leur siège d’observateur. Cette décision vise à apaiser les tensions avec les régulateurs et à éviter toute accusation de pratiques anticoncurrentielles. En agissant ainsi, les deux entreprises montrent leur volonté de respecter les règles du marché et de maintenir un climat de concurrence équitable.
Un retrait en apparence seulement ?
Toutefois, ce retrait pourrait bien être plus symbolique que véritablement effectif. Peu après l’annonce de ce départ, Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a déclaré que son entreprise allait désormais organiser des réunions avec ses partenaires et investisseurs pour les tenir informés de l’évolution de la société. En d’autres termes, les discussions stratégiques ne disparaissent pas, elles prennent simplement une autre forme. Cette nouvelle organisation pourrait permettre à Apple et Microsoft de continuer à bénéficier d’informations privilégiées, sans pour autant être officiellement présentes au sein du conseil d’administration.
L’œil vigilant des régulateurs
Bien que ces réunions ne violent pas explicitement les lois antitrust américaines, elles restent contraires à leur esprit. La Commission fédérale du commerce des États-Unis (FTC) devra donc trouver d’autres moyens pour limiter l’influence de ces géants technologiques sur le secteur de l’intelligence artificielle. En parallèle, Google et Amazon, bien que moins impliqués pour le moment, restent également sous surveillance.
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