L’App Store d’Apple, emblème incontesté du marché des applications, se prépare à une transformation majeure en Europe. À moins de deux mois de l’entrée en vigueur des dispositions du Digital Markets Act (DMA), Apple dévoile son plan de conformité. Il laisse entrevoir des changements spectaculaires dans son modèle économique bien établi depuis 2008.
Distribution depuis des boutiques alternatives
La législation sur les marchés numériques oblige Apple à revoir sa politique de distribution. Les utilisateurs européens pourront désormais télécharger des boutiques alternatives depuis le site de leurs opérateurs.
Cependant, l’accès à cette nouvelle ère n’est pas sans conditions. Les opérateurs de ces boutiques alternatives devront justifier d’une ligne de crédit d’un million de dollars. Cette barrière, bien que restrictive, vise à éliminer les escrocs et à laisser place aux acteurs majeurs tels que :
- Microsoft
- Valve
- Meta
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Nouvelles règles de certification
Apple ne sacrifie pas la sécurité pour autant. Les applications distribuées en dehors de l’App Store seront soumises à un processus de certification, similaire à celui en place sur Mac depuis 2019. Ce mécanisme garantit l’absence de logiciels malveillants et assure la conformité aux normes de sécurité rigoureuses d’Apple.
Commission en chute libre pour les développeurs
Les développeurs bénéficieront également de changements significatifs. Ils pourront intégrer des services de paiement alternatifs sans verser de commission à Apple et auront ainsi une liberté de choix inédite.
Pour ceux optant pour l’App Store, les frais de commission sont réduits de manière considérable, passant de 30 % à seulement 17 %. Les développeurs du programme « Small business » profitent même d’une commission de seulement 10 %.
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Core Technology Fee et souplesse pour les navigateurs web tiers
Apple introduit toutefois un nouveau frais, le Core Technology Fee, de 50 centimes d’euro par installation d’application. Bien que cette tarification puisse sembler excessive, elle ne s’appliquera qu’au-delà du million de téléchargements, touchant seulement 1 % des développeurs. De plus, cette mesure pourrait être sujette à révision sous la pression de l’UE.
La politique restrictive envers les navigateurs web tiers évolue également. Chrome, Firefox, et autres pourront désormais utiliser leur propre moteur de rendu, ce qui met fin à l’obligation d’utiliser le moteur de Safari.
Autorisation des services de streaming de jeux
Les services de streaming de jeux, tels que le Xbox Cloud Gaming et GeForce Now, bénéficient également d’une libéralisation. Ils pourront désormais proposer leurs applications dans le monde entier, simplifiant considérablement leur accessibilité.
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